Ce dossier retrace les étapes et les caractéristiques de la migration chilienne en France à partir de 1973 en analysant les profils sociologiques des exilés et les conditions d'accueil qui leur ont été proposées à leur arrivée par les pouvoirs publics et les associations.
Les artistes urbains n'ont pas attendu la crise économique de 2008 pour s'élever contre les inégalités économiques et la société à deux vitesses. Tels des chroniqueurs de la rue, à travers leur art, ils continuent à aborder des thèmes depuis toujours intimement liés à leur vie quotidienne. Un art engagé qui, pourtant, n'obtient pas facilement la faveur du public et reste boudé par les « Beaux-Arts ».
Papusza, poétesse tsigane et Polonaise, née dans un campement nomade d'une famille Polska Roma. Elle compose des chants et des poèmes. Elle est rejetée par sa communauté à la publications de ses textes (trahison des secrets tsiganes). Elle est bannie. Malade elle est rejetée dans la pauvreté et l'isolement. Elle meurt en 1987.
Travail de terrain effectué dans un quartier pauvre des faubourgs de la capitale péruvienne. Plusieurs aspects de la mobilité des habitants, des jeunes adultes sont abordés : la mobilité géographique, la mobilité « sociale », mais aussi la mobilité en tant que capacité à diversifier ses relations et à se mouvoir en ville
Comment historiens, anthropologues, géographes ou sociologues d'Amérique latine, d'Afrique et d'Europe se sont-ils appropriés la démarche et les problématiques de l'Atlantique noir ? En quoi les perspectives ouvertes par cette approche novatrice ont-elles transformé la manière de penser les relations entre les trois continents ? C'est à ces questions qu'entend répondre cet ouvrage (extrait de la quatrième de couverture).
Documents témoignant de l'apport des immigrés à la création musicale et cinématographique française. Documents montrant les conditions de vie et de travail des populations immigrées. Documents édités en France ou importés à destination de ces populations.
Confrontés à l'exclusion sociale et aux discriminations, parfois touchés par la délinquance, les jeunes des cités populaires suscitent de plus en plus d'inquiétudes. Au point que l'un des remèdes proposés à leurs maux consiste à les enfermer dans des logiques sécuritaires. Doit-on se résigner à ces expédients qui font de ces jeunes et de leur famille des " cas ", en niant leurs capacités à devenir adultes et citoyens ? La perspective proposée par Joëlle Bordet est tout à fait différente. Elle invite les acteurs de la société à faire grandir les enfants et les jeunes des cités en construisant des solidarités entre les adultes et les institutions.
La chanson populaire est un objet qui a été longtemps négligé par les historiens. Elle apparaît pourtant fondamentale pour retracer les sensibilités collectives dans le cadre de l'histoire culturelle. Bonne révélatrice des mutations de la société française, la variété maghrébine apparaît comme un miroir de la France dans son rapport aux migrants et comme un miroir des migrants dans leur rapport au pays d'accueil : d'abord confinée dans des lieux de rélégation, elle connaîtra par la suite un succès généralisé au cours des années 80. A l'image des évolutions de la société française dans sa globalité, ces chansons s'appuient sur des mélanges de rythmes, de sons et d'instruments.
Après un développement relativement tardif, par comparaison à celui des Etats-Unis qui date du milieu des années 70, le rap joue en France depuis plus d'une décennie un rôle non négligeable dans les débats médiatisés : soit les rappeurs sont perçus comme des interlocuteurs dans les cités, soit le rap est désigné comme la cause des violences de notre société. Ainsi, un lien implicite entre le monde des cités et le rap est postulé, amalgame qui peut prendre deux formes : la première consiste à dire que les rappeurs seraient tous issus des cités ; la seconde est que le rap serait naturellement apprécié dans les cités puisqu'il est issu de ces quartiers. C'est bien ce second type d'amalgame que l'auteur dénonce ici en montrant les difficultés que le mouvement hip-hop a connues avant de s'imposer comme une forme culturelle reconnue dans les cités par les institutions, mais aussi et d'abord par les jeunes, à travers la reconstitution du parcours de la troupe City Force à Toulouse.
L'étude des scopitones, ces ancêtres des vidéo-clips actuels qui apparaissent au début des années 60 en France, autorisent une approche de la musique de l'immigration et de l'univers sonore des travailleurs maghrébins fréquentant les cafés qui en étaient pourvus.; Sur la base d'un corpus émanant des listes de Daidy Davis-Boyer composé de 188 scopitones maghrébins, l'auteur, après avoir expliqué l'introduction de ces appareils dans les bars fréquentés par les immigrés, s'intéresse aux interprètes ainsi qu'aux thèmes véhiculés par les chansons.
Le bassin méditerranéen, riche de son histoire multiculturelle, a une identité musicale. Comme un écho dans l'histoire, cette musique méditerranéenne a évolué au gré des mouvements migratoires : les premiers Algériens à prendre massivement le chemin de l'exil au lendemain de l'indépendance de leur pays ont eux aussi chanté leur nostalgie du pays et le drame du déracinement. Qu'en est-il des enfants de l'immigration algérienne ? Après avoir fait une mise au point sur la singularité de l'immigration algérienne, l'auteur analyse la genèse de la musique beur, indissociable des mouvements associatifs, sa particularité ainsi que les thèmes de la chanson made in "deuxième génération".
La danse hip-hop est apparue aux pouvoirs publics, dans les années quatre-vingt, comme un moyen possible d'influencer si ce n'est contrôler la jeuness des quartiers populaires. la promotion de la danse hip-hop est donc devenue un volet important des « politiques jeunes ». Les auteures analysent l'évolution des rapports sociaux de sexe entrainée par l'ouverture de la pratique du hip-hop aux filles.
200; Cet ouvrage fait suite aux journées de rencontre "métissage culturel et créativité", qui se sont tenues au Centre culturel Calouste Gulbenkian à Paris les 22 et 23 mai 2003. Il présente des processus interculturels positifs de contact de cultures : métissage, hybridation, créolisation. Le métissage se montre ici comme un processus universel de créativité dans l'espace et dans le temps. Expressions artistiques, techniques, langages et savoir-faire sont composés à l'échelle des temps courts des activités humaines, ou des temps longs des transformations liées à la multiplication des sources d'influence sur un même territoire.
Le livre nous emmène dans l'univers de ces artistes, souvent mal connus ou déconsidérés, et qui racontent le malaise de leur époque. Ils transmettent les paroles en provenance de l'autre côté de la fracture sociale reflétant la conscience troublée de la France d'aujourd'hui. Mais le rap porte aussi en lui la richesse et l'énergie d'une population métisse, multiculturelle. Des citations abondantes viennent nourrir le texte. Voici une France comme on ne l'a jamais vue, mais telle que beaucoup la vivent. (4e de couverture)
Assistera t-on à une « latinisation » des États-Unis au XXIe siècle ? Qui sont ces Latinos - Mexicains, Caribéens, Centre-américains et Sud-américains - dont la présence est toujours plus nombreuse sur le territoire des États-Unis ? En quoi les flux migratoires d'aujourd'hui sont-ils fondamentalement différents de ceux du passé ? De quels changements culturels, linguistiques, politiques les Latinos sont-ils porteurs ? Pourraient-ils aller jusqu'à provoquer une métamorphose des structures sociales et des logiques d'intégration en vigueur au États- Unis ? Sans prétendre à une quelconque exhaustivité, cet ouvrage tente de répondre à ces questions sous des approche pluri- et inter-disciplinaires : politologues, sociologues, spécialistes de langue, de littérature et de création culturelle. (Présentation de l'éditeur)